mardi 19 décembre 2017

Questions "Q", questions qui tuent

"Ce n'est pas ce que vous ne savez pas qui vous tue. C'est ce que vous savez avec certitude et qui n'est pas vrai."
Mark Twain
La vérité est essentielle au bien-être émotionnel (bonheur) et physique (santé).

L'acceptation d'idées fausses (contrevérités), concernant soi-même ou sa vie, produit une dégradation de son moral et de sa condition physique.

Cet univers est complexe, technologique, scientifique. Chaque aspect de la vie nécessite un savoir-faire, une technique, des règles.

Exercer un sport ou un art, partir en voyage dans une contrée sauvage, gérer des relations harmonieuses avec des peuples d'une autre culture, adopter un animal et en prendre soin, parler une langue étrangère, réussir ses études pour ne pas se retrouver, toute sa vie durant, attelé à des tâches ennuyeuses, éduquer un enfant et conserver son amour même quand il est adulte, bien s'entendre avec ses collègues, savoir reconnaître et se protéger des personnes ouvertement hostiles ou faussement amicales, gérer ses affaires administratives, savoir lire, en comprenant parfaitement ce qu'on lit, bien parler ou bien écrire pour être soi-même compris, faire marcher un ordinateur correctement, entretenir un véhicule, le conduire sans accident, gérer son argent sans être dans le rouge, accomplir son travail, même le plus simple (simplicité illusoire, car la plus humble des tâches exige la maîtrise de cet art subtil, la communication), tenir un commerce ou diriger une entreprise, raisonner avec logique, bien se nourrir, connaître les substances toxiques et leurs effets à court terme et long terme, reconnaître la désinformation et la manipulation médiatique, même celles véhiculées par des sources officielles… apprendre, comprendre, appliquer ce qu'on apprend avec succès…

Certaines activités possèdent une technologie qui a fait ses preuves, enseignée par des professeurs, des coachs ou des moniteurs : discipline artistique ou sportive, informatique, conduite d'un véhicule.

D'autres sont si mal enseignées aujourd'hui que ceux qui les pratiquent correctement se raréfient, même dans les universités : lire et écrire.

Dans certains domaines, c'est le désert. Aucune technologie efficace, produisant un résultat invariable, n'existe, comme la gestion des relations humaines, l'art de communiquer, en couple ou au travail, l'éducation des enfants, la pédagogie. Guerres, conflits ethniques, divorces ou ruptures, querelles familiales, échecs scolaires, difficultés d'insertion professionnelle ou sociale. À quoi sert la sociologie si elle est incapable de résoudre ces problèmes ?

Un ami, coach en entreprise, travaille principalement sur ce qui constitue la plus grosse demande de la part des chefs d'entreprise : la gestion des conflits entre les employés.

Enfin, dans le secteur le plus urgent, la réparation des êtres humains, physique et psychique, nous sommes très loin de posséder de vraies sciences, exactes, rigoureuses, invariables aussi bien sur le plan théorique que pratique. Les "arts" connus ou reconnus, contrairement aux sciences strictes comme la physique, produisent des résultats aléatoires, avec un taux de rechutes considérable. Quand ils en produisent.

La tendance actuelle est de gérer sa vie d'après ce principe d'une simplicité séduisante : "s'éclater", "prendre du bon temps", "on n'a qu'une vie". Carpe diem, cueille le jour… avant que la nuit ne te cueille à son tour.

Ça m'évoque une publicité d'agence de voyages qui inviterait les touristes à découvrir les splendeurs de la jungle sur le mode insouciant, en bermuda et en tongs, sans préparation ni connaissance de la faune, de la flore, des tribus locales, leurs coutumes et leurs tabous, sans moustiquaire ni trousse de secours, sans provision d'eau potable ni réserve de nourriture, sans machette, sans quinine contre la malaria, sans carte ni boussole…

La promenade finira plus tôt que prévu, au pied d'un arbre, les yeux vitreux, les dents qui claquent, le visage luisant de transpiration, fièvre, venin ou gangrène.

Ce monde n'est pas une plage hawaïenne où l'on peut se prélasser en transat, bercé par le murmure des vagues, ni une prairie bucolique ou paissent de paisibles moutons sous l'œil bienveillant d'aimables bergers, au son des lyres et des flûtes.

C'est la jungle. Connaître ses périls, déjouer ses pièges, surmonter ses obstacles, progresser dans la bonne direction est vital. Si l'on veut vivre.


vendredi 3 novembre 2017

Le chat de Schrödinger est plus vivant qu'on ne le croit


Je constate depuis un moment que le texte le plus lu sur ce blog est Le huitième jour, Dieu créa la physique quantique.

Comme je viens d'écrire un nouvel article traitant de ce sujet sur mon autre blog, je vous mets le lien ici : Cantique des quantiques : un coup de pied dans les particules.

Que cette mécanique quantique, une discipline scientifique complexe, ait un tel succès, donne à réfléchir.

Nous vivons une époque étonnante où des physiciens, en creusant au cœur de la matière pour mettre à nu sa structure intime, sont tombés nez à nez avec le fantôme de l'idéalisme, ce principe philosophique qu'on peut résumer ainsi : les choses n'ont pas d'existence absolue en dehors de la conscience qui les perçoit.

La conscience de l’observateur produit la solidité.

Moins de conscience, moins de matière.

Si l'on pousse ce raisonnement : en l'absence d'une conscience observatrice, point d'objet observé. Et quand on dit "objet" observé, cela inclut l'organisme biologique de l'observateur, son corps, lequel est aussi un objet perçu par la conscience, mais plus près que le reste du décor.

Ce qui place la source de la conscience en dehors des 3 Dimensions qui nous sont familières (largeur, hauteur, profondeur).

Dit plus simplement, l'univers est observé, et la conscience observatrice est en dehors de cet univers. De fait, elle l'englobe et l'imprègne. Une réalité dont nous prenons vaguement conscience lors de rares états de grâce où nous avons la sensation de faire un avec un paysage magnifique, un lever ou coucher de soleil, contemplés dans des moments privilégiés de sérénité.

vendredi 26 mai 2017

Pleurer de joie… l'alarme à l'œil


Je me souviens d'une période de ma vie où, lorsque je regardais un film "émotionnel", j'étais ému jusqu'aux larmes.

Ça ne se fait pas, dans notre culture. Lorsqu'on occupe un corps mâle, on est supposé faire preuve d'une insensibilité socialement correcte. La femme pleure, cette tendre fragilité lui sied à ravir. L'homme, lui, est censé cantonner ses débordements émotionnels dans la bande agressive, celle du chasseur frustré dont le javelot en silex a rebondi sur l'épaisse toison du mammouth.

Qu'importe, en ce temps-là, certaines scènes ou idées particulièrement positives provoquaient chez moi cette réaction dévolue au chagrin, à la perte d'un être cher.

Cette étiquette du comportement homme/femme n'est pas vraie dans toutes les cultures. Il y a longtemps, j'avais écouté une émission de radio où un médecin expliquait pourquoi certaines statistiques montraient que les indiens Lakota était une des ethnies les moins touchées par le cancer. Il reliait cette particularité statistique au fait que dans la culture sioux, qu'on soit homme ou femme, on faisait grand étalage de ses émotions : tristesse, colère ou joie.

Ceux qui connaissent le film Danse avec les loups se souviennent peut-être de la scène finale où Cheveux-au-vent crie son amitié au lieutenant John J. Dunbar, depuis un promontoire rocheux, sa voix résonnant dans la vallée, sans la moindre retenue.

La magie du rire


Le rire est l’outil clef et l’objectif majeur du memory coaching.

Sur mon blog consacré à la littérature, Le phare du vague à l’âme, il y a une tendance à la pitrerie. Certains billets s’apparentent plus à des sketches comiques que des articles de fond. Nous ne sommes pas tous sensibles au même type d’humour, mais l’effort de faire rire ou sourire est une constante de mes activités. Au risque de ne pas paraître professionnel, puisque “pas sérieux”. Être ou paraître, telle est la question.

Mon blog d’écrivain utilise le rire pour réaliser un travail de coach, comme ce blog de coach Il était une fois… vous tend vers la littérature.

Mes romans et nouvelles, même les histoires dramatiques, reflètent ce parti pris pour le rire. La nouvelle Le chemin du retour est centrée sur ce thème.
Un rire, c’est un torrent de montagne qui rebondit sur les pierres et finit en cascade enrobée d’arc-en-ciel, c’est une musique qu’on attend, sans même le savoir, et qui nous prend par surprise quand elle résonne enfin. Un rire, ça vous nettoie un visage encore mieux que les larmes.

Et si le rire est trop grand pour votre bouche, pincée comme elle est par trop de souffrance, allez-y peu à peu, commencez par sourire…

Un sourire, c’est un croissant de lune qui force les nuages à s’écarter pour lui faire une haie d’honneur. C’est une aube qui se lève dans un regard trop sombre.
Pourtant, je me souviens d’une amie qui a pleuré en lisant ce texte. Les pleurs, tout comme le rire, peuvent être un outil pour évacuer de la souffrance et regagner de la vitalité émotionnelle, à condition qu’ils débouchent sur du rire. Dans cette optique, je termine mes séances de coaching sur un rire, un large sourire ou un regain d’émotion positive notable.

Pourquoi le rire ?

samedi 13 mai 2017

Mode : cette année, la camisole se portera bien serrée sur la tête

 

Il y a des ressemblances entre l'esprit humain et l'ordinateur. Rien d'étonnant à cela, puisque le premier a créé le second pour effectuer des opérations logiques à sa place.

Chez l'être humain, c'est l'esprit qui effectue ces calculs.

Pas le cerveau (voir Quand la mémoire prend le large).

Les voix mentales, qu'on entend à l'intérieur ou à proximité de sa tête, confèrent l'illusion que le cerveau est l'organe de la pensée. Mais ces "voix" ne sont pas un mode de pensée optimum. Elles sont différentes de l'imagination qui est "spatiale", en 3D, dans l'espace autour de la personne, et elles ne constituent pas non plus son savoir instantané.

Qu'est-ce que le "savoir instantané" ?

Dans l'idéal, quand on demande son nom à une personne, elle répond instantanément sans qu'une voix intérieure lui souffle la réponse en mode audio. Elle sait, un point c'est tout. La réponse est directe, sans vocalisation interne. Quand elle conduit un véhicule (toujours dans l'idéal), elle ne se dit pas, pour chaque action : "Là, je débraye… puis je passe la quatrième… Ah ! Tiens, il y a un stop, je vais m'arrêter…" Pour marcher, elle n'a pas besoin de vocaliser intérieurement : "Bon, je lève la jambe droite, en m'appuyant sur la gauche… bien, maintenant, je repose ce pied, et je m'apprête à lever l'autre…" Non, elle sait instantanément, et le corps agit en conséquence. Pareil pour des milliers d'activités, physiques ou intellectuelles. Même la parole : les mots et les phrases se constituent à la vitesse de l'éclair et sortent du larynx et de la bouche en faisant jouer de nombreux muscles et organes, sans qu'on ait besoin de se le dire au préalable. Le langage d'une personne lettrée assemble un vocabulaire riche, selon des règles syntaxiques complexes, avec une précision qu'aucun ordinateur ou logiciel n'a réussi à reproduire à ce jour. C'est du savoir instantané. Pas besoin de vocaliser : "Alors, je mets un sujet, le pronom je, puis le verbe voir que je conjugue au conditionnel présent… avec un adverbe, et comme complément d'objet direct, je verrais bien le mot mot."

Avant chaque action, il y a des pensées ou des intentions, mais elles sont si rapides, si fluides, constituées d'une énergie si impalpable, qu'on ne les voit pas, qu'on ne les entend pas, c'est à peine si on les perçoit. On pourrait presque croire qu'elles n'existent pas, que c'est juste le corps, la machine, le hardware [matériel], qui fait tout cela de façon automatique, sans aucune pensée ni intention en arrière-fond.

Les ondes wi-fi ou les ondes d'un téléphone portable, on ne les voit pas et on ne les entend pas non plus. Tout comme les micro-ondes d'un four, qui sont invisibles et inaudibles. Le bruit qu'on entend, ce ne sont pas les ondes, c'est celui de la machine qui les émet. Pourtant ces énergies existent, et à l'heure où vous lisez ceci, elles dirigent le monde.

Lorsqu'il y a des vocalisations intérieures, c'est que l'esprit de la personne est parasité par des mémoires étrangères à sa personnalité fondamentale (voir Je suis nous et je le vis très bien).

Beaucoup de gens ont ces voix intérieures à des degrés divers. Mais leur trop grande influence révèle une condition psychique "morcelée", accompagnée de ces symptômes fréquents : ruminations, débats intérieurs, difficultés à être "soi-même", problèmes d'intégrité, difficulté de "savoir ce qu'on veut", inquiétude, nervosité.

Rien ne réveille davantage ces voix que de fonctionner sur la base d'informations fausses.

samedi 1 avril 2017

Les robots empotés vous saluent bien bas


Un exposé TED (Technology Entertainement [Divertissement] Design [Conception]) est une vidéo créée à partir d'une présentation ayant eu lieu à la conférence TED ou l'une de ses nombreuses manifestations autour du monde.

Les exposés TED doivent avoir une longueur maximum de 18 minutes, mais peuvent porter sur n'importe quel sujet.

Voici les critères de sélection, donnés sur le site Web TEDx : "TED recherche des orateurs captivants, charismatiques, dont l'exposé présente de nouvelles idées qui sont étayées par des preuves concrètes et susceptibles d'intéresser un large public à l'échelle mondiale."

Rupert Sheldrake est un scientifique anglais, né le 18 juin 1942, ancien biochimiste, titulaire d'un doctorat (1967) en biochimie de l'université de Cambridge. Il est l'auteur de 80 articles et 10 ouvrages scientifiques. Ancien chercheur et membre de la Royal Society, il a étudié les sciences naturelles à l'université de Cambridge où il obtint une bourse pour le prestigieux Clare College et se vit attribuer deux fois les honneurs du niveau "première classe". Il y remporta aussi le prix de botanique. Par la suite, il étudia la philosophie et l'histoire des sciences à l'université de Harvard où il fut sélectionné comme membre de la fraternité Franck Knox, club élitiste où l'on n'entre qu'au prix d'une compétition sévère exigeant ces qualités : "… talent de leader, force de caractère, esprit affûté, jugement équilibré et dévotion envers les idéaux démocratiques."

Dans une conférence donnée sur le canal YouTube de TEDx, Rupert Sheldrake remit en question des principes scientifiques tenus pour acquis, leur reprochant d'être des dogmes et non des faits scientifiques prouvés.

Mal lui en prit. TEDx censura sa vidéo.

mardi 28 mars 2017

Le huitième jour, Dieu créa la physique quantique

Image du cosmos contenu dans la conscience

Car le Créateur s'était ennuyé tout le dimanche et il avait envie de jouer aux dés.

Petit clin d'œil à l'échange de propos qui eut lieu entre Albert Einstein et le physcien Niels Bohr, à propos de la physique quantique :

"Dieu ne joue pas aux dès !" s'exclama le premier.

"Qui êtes-vous, Einstein ? pour dire à Dieu ce qu'il doit faire", lui rétorqua Niels Bohr.

Après avoir lu Le Dictionnaire de l'impossible, j'ai aussitôt enchaîné avec Le Nouveau Dictionnaire de l'Impossible, de Didier Van Cauwelaert, où l'auteur fait souvent référence à la physique quantique.

Comme par hasard, et c'est ce qu'on appelle une synchronicité, en allant au Salon Zen 2015, j'ai pu voir que de nombreux praticiens, philosophes, thérapeutes, psychologues, etc. qui se réclamaient de cette même physique quantique.

Est-ce une gimmick publicitaire, un truc bidon pour faire estampiller tout ce qui est étrange ou mystique d'un label pseudo-scientifique ? Ou bien s'agit-il d'une réalité ?

mardi 14 février 2017

Placebo, nocebo : quand la pensée soigne ou fait bobo


Un placebo, nous dit le dictionnaire, est une substance neutre dépourvue d’activité pharmacologique, utilisée dans un contexte thérapeutique. Du verbe latin placere, plaire, conjugué à la 1e personne du temps futur, mode indicatif : placebo, “je plairai”.

Un placebo, c’est un “je plairai”.

Traduction : “du vent, de la poudre de perlimpinpin, un attrape-gogos pseudomédical qui fait du bien parce qu’on croit en son pouvoir de guérison.”

Nocebo, c’est l’effet inverse. Le patient est persuadé (autosuggestion ou suggestions extérieures) que ce “médicament” ne va pas lui convenir. Si bien que son corps va somatiser des effets secondaires indésirables : nausée, migraines, fatigues, douleurs, allergies, etc. Si l’on applique la même logique grammaticale que précédemment, un nocebo est un “je nuirai”.

Cependant, placebo, nocebo ou médicament “actif”, les réactions varient d’un sujet à l’autre. J’ai mis “actif” entre guillemets puisque même les placebos et les nocebos ont une action. Et le nocebo n’est qu’un placebo sur le mode inversé.

“Docteur ! Je ne supporte pas ce médicament, il me donne des brûlures d’estomac. Des fois j’ai la nausée… et quand ça s’arrête, j’ai des maux de tête.

— Bon ! bon ! bon ! Je vais vous prescrire une autre marque. En plus, vous avez de la chance, comme c’est un générique, il coûte moins cher.

— Mais docteur, pourquoi vous m’avez pas donné le générique dès le début ?

— Parce qu’il est moins efficace… du moins sur certains patients. Mais peut-être que sur vous, ça sera différent. Je vais vous en prescrire seulement deux boîtes, à titre d’essai, et vous me direz ce que vous en pensez.

— Ce que j’en pense ?!”