mardi 28 mars 2017

Le huitième jour, Dieu créa la physique quantique

Image du cosmos contenu dans la conscience

Car le Créateur s'était ennuyé tout le dimanche et il avait envie de jouer aux dés.

Petit clin d'œil à l'échange de propos qui eut lieu entre Albert Einstein et le physcien Niels Bohr, à propos de la physique quantique :

"Dieu ne joue pas aux dès !" s'exclama le premier.

"Qui êtes-vous, Einstein ? pour dire à Dieu ce qu'il doit faire", lui rétorqua Niels Bohr.

Après avoir lu Le Dictionnaire de l'impossible, j'ai aussitôt enchaîné avec Le Nouveau Dictionnaire de l'Impossible, de Didier Van Cauwelaert, où l'auteur fait souvent référence à la physique quantique.

Comme par hasard, et c'est ce qu'on appelle une synchronicité, en allant au Salon Zen 2015, j'ai pu voir que de nombreux praticiens, philosophes, thérapeutes, psychologues, etc. qui se réclamaient de cette même physique quantique.

Est-ce une gimmick publicitaire, un truc bidon pour faire estampiller tout ce qui est étrange ou mystique d'un label pseudo-scientifique ? Ou bien s'agit-il d'une réalité ?

La vérité, c'est que cet univers, et par conséquent tout ce que nous percevons, tout ce dont nous faisons l'expérience, obéit aux lois de la mécanique quantique.

Étant plutôt à l'aise avec la physique, je vous propose une visite guidée du sujet, facile à comprendre. Autrefois, je me destinais à la recherche dans ce qu'on appelait alors la physique nucléaire (science traitant des atomes, leurs particules et phénomènes énergétiques), jusqu'à ce qu'un professeur organise une projection de documentaires terrifiants sur l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins militaires.

Mais revenons à cette physique quantique… non, pas "cantique" ! C'est pas parce que j'ai parlé de Dieu qu'il faut se mettre à chanter, bref, passons. L'un de mes héros fait référence à cette science d'une façon tellement simplifiée qu'elle en est comique, dans la nouvelle Le chemin du retour. Ce personnage haut en couleur résume le sujet en quelques paragraphes, pratiquement le record mondial de la vulgarisation, j'attends toujours d'être contacté par le Livre Guinness des records.

Les partisans du savoir enfermé dans une tour d'ivoire, réservé à une élite, vous diront qu'il est impossible de comprendre la physique quantique et que c'est la dénaturer que de vouloir la vulgariser ou l'expliquer en termes compréhensibles.

Je pense que la meilleure façon de dénaturer un sujet, c'est de le rendre inaccessible, de le noyer dans un jargon d'initié, truffé de symboles et d'équations inabordables pour le lecteur moyen, afin de s'assurer que personne n'y comprenne jamais rien, mis à part une aristocratie d'êtres supérieurement instruits.

Tous autant que nous sommes, nous pataugeons dans une mélasse d'énergie du matin au soir (ondes-particules), elle affecte nos vies, nos corps, nos pensées, nos émotions et notre santé, alors ça serait peut-être bien d'y comprendre quelque chose.

C'est quoi, la différence entre énergie et matière ? Fidèle à mon crédo "Je crois en la sainte compréhension", on va la jouer simple, sur ce coup-là : imaginez l'eau, c'est de l'énergie, des ondes, des vagues. Maintenant, congelez cette eau en glace, et vous avez la matière. Une particule ? Une petit bout de glace, une paillette, un flocon de neige, si vous préférez.

Effectivement, énergie et matière sont la même substance dans des états différents. Pareil pour onde et particule.

Pourquoi quantique ?

À cause d'échanges énergétiques (notamment entre électrons et lumière) qui se font par blocs, par paquets, c'est-à-dire des quantités fixes d'énergie qu'on appelle des quanta. Comme si la matière obéissait à des normes de construction rigides, à la façon d'un jeu de Lego. Une idée quelque peu dérangeante, pour cet univers soi-disant issu du chaos d'une gigantesque explosion, pas vrai ?

Et ce principe n'est que le premier d'une série de découvertes toutes plus délirantes les unes que les autres, lesquelles remettent en question notre façon de concevoir la vie et l'univers.

La physique quantique, entre autres paradoxes, tend à suggérer, mesures et calculs à l'appui, que l'esprit et la matière ne sont que les deux faces d'un même phénomène, tout comme l'onde et la particule. Inutile de dire que les extrémistes du "tout matériel" sont quelque peu dérangés dans leurs a priori par cette science que beaucoup, comme Albert Einstein, ont tenté de rejeter, réfuter, sans jamais y arriver. Eh oui ! Même ce bon vieil Albert, l'inventeur des lois de la relativité. Pour le coup, sa célèbre citation aurait pu être reformulée ainsi : "Tout est relatif, sauf la physique quantique."

Vous remarquerez un autre paradoxe dans les citations d'Einstein (après tout, la physique quantique en regorge, autant vous y habituer) :

1. "Dieu ne joue pas aux dés."

2. Définissez-moi Dieu, et je vous dirai si j'y crois.

Résolvez ce problème de logique, vous avez dix minutes, après quoi je ramasse les copies, fini ou pas fini…

Ceux qui trouvent que c'est trop court, je vous donne un indice : "Si vous voulez plus de temps, accélérez la vitesse."

Blague à part, Alain Aspect, un physicien français (comptez sur un Français pour faire sa tête de mule) a mené une série d'expériences visant à prouver que les physiciens quantiques se fourraient le doigt dans l'œil jusqu'aux particules. Au cours de cette brillante tentative, il démontra… l'inverse. Paradoxes, vous dis-je, paradoxus, paradoxa, paradoxum. C'est fou ce que ça fait savant, de mettre du latin dans un article.

Nous devons à la physique quantique la plus grande part de notre technologie moderne : transistors, puces électroniques, laser (CD, BluRay, imprimante, souris), l'horloge de nos smartphones, GPS, lampes LED (Light Emitting Diode, Diode électroluminescente, petites lampes des appareils électroniques), cellules photovoltaïques (les panneaux solaires), etc. Ce qui a fait dire à certains scientifiques que si l'on devait rejeter la physique quantique au stade où nous en sommes, nous retournerions au XIXe siècle : locomotives à vapeur, zeppelins et becs de gaz. D'ailleurs, votre ordinateur arrêterait de fonctionner.

Autour de la physique quantique, une bataille fait rage, car ses principes dérangent des concepts matérialistes hérités du siècle dernier. Je vous en donne un exemple, je viens juste de faire une recherche au hasard sur le sujet, et je suis tombé sur cet extrait d'article du Liberty Voice :
Avec le "biocentrisme", la mécanique quantique prouve qu'il y a une vie après la mort, affirme un scientifique

La mécanique quantique et d'autres lois de la physique quantique prouvent qu'il y a une vie après la mort, selon le scientifique Robert Lanza. Lanza est un scientifique qui a récemment proposé la théorie du "biocentrisme". Cette théorie affirme que les humains sont des êtres éternels qui ont créé le concept de vie et de mort avec leur conscience et que la mort, en réalité, n'existe pas ; nous croyons seulement qu'elle existe parce que c'est ce que nous en sommes venus à croire collectivement. Les êtres humains créent l'univers avec leur conscience, affirment Lanza, pas l'inverse.
Qu'est-ce que ce mysticisme bizarre vient faire dans la physique ?

En substance, ceci : selon cette conception, tout ce que vous percevez en ce moment (y compris votre corps) est situé à l'intérieur de votre conscience, laquelle est un champ énergétique qui englobe la totalité de l'espace perceptible autour de vous. Ce champ de conscience a la capacité de créer ce qu'il perçoit, et de percevoir ce qu'il crée.

Vous pourriez objecter : "Attendez une minute ! Ça voudrait dire que là, maintenant, je pourrais imaginer un éléphant au milieu de la pièce, et boum ! Un éléphant apparaîtrait… C'est du délire, votre truc !"

Non, car vous n'êtes pas seul, et toutes vos créations et perceptions dépendent aussi de tous les autres "champs de conscience" qui participent à la création/perception de cette zone d'univers. Vous n'êtes pas seul à créer la pièce et les murs qui entourent votre corps, le propriétaire qui a acheté l'immeuble ou la maison, les ouvriers qui l'ont construite, les gens qui passent dans la rue et la regardent, vos voisins, des oiseaux qui survolent le toit, des plantes dans le jardin ou la pièce où vous êtes, des insectes ou acariens, peut-être même, qui sait ? des champs de conscience décédés qui regardent cette pièce en ce moment même. La vie est conscience, même quand elle est morte. Ouuuuuuuuuuuuh !

De cette façon, la somme de tous les champs de conscience, petits ou grands, participe à la création/perception de ce qui se passe sur notre planète, ce qui aboutit à une moyenne des réalités possibles.

Je vais vous donner un exemple concret, tiré du Nouveau Dictionnaire de l'Impossible, chapitre Émotions (le pouvoir des) :
À la fin des années 1980, en pleine guerre entre Israël et le Liban, des chercheurs américains (Horne, Johnson, Alexander, Davies et Chandler) lancèrent, sous le nom pompeusement banal de "Projet International pour la paix au Moyen-Orient", une expérience tout à fait inédite. Il s'agissait d'envoyer sur les lieux ravagés par le conflit un commando de penseurs entraînés à la méditation optimiste, avec pour mission de se réjouir en éprouvant un sentiment de paix, comme si la guerre était déjà finie.

Quel était le comportement demandé à ces observateurs d'une réalité contraire à celle qui se déroulait autour d'eux ? Ils ne devaient pas juger les belligérants, donner raison ou tort aux Palestiniens, aux Israëliens, aux Libanais ; ils ne devaient pas se demander qui étaient les bons ou les méchants, les assaillants ou les agressés ni déplorer la violence ambiante. Tout cela n'était plus d'actualité, tout cela n'avait plus de sens puisque le conflit, se répétaient-ils, était derrière eux.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, sur tous les lieux de combat traversés par ces "Casques roses", la paix dont ils se félicitaient devenait une réalité. Arrêt des actions terroristes, baisse significative des offensives et des ripostes, respect spontané de trêves inattendues, fraternisation des factions rivales… Mais dès que les combattants de la réconciliation préventive relâchaient leur pression joyeuse et leur délectation inspiratrice de cessez-le-feu, dès qu'ils arrêtaient de ressentir la paix, la guerre reprenait le terrain.
Avouez que cette application des lois quantiques est plus enthousiasmante qu'un GPS. Les implications en sont plutôt bouleversantes, car cela tend à suggérer, par exemple, que les médias ne se contentent pas d'informer les gens sur tout ce qui va mal, mais les incitent à le perpétuer, à le créer. Ils contribuent à solidifier ces réalités potentielles en un résultat inaltérable.

Inutile de vous dire que les opposants du professeur Lanza et consorts ripostèrent à grands coups d'arguments darwinistes, sur le mode "Nan ! Nan ! Nan ! On est tous des animaux, des singes perfectionnés… une mise a jour de notre ancêtre de Néandertal, homo sapiens 2.0."

C'est un mauvais argument, car l'homme de Néandertal aussi était un champ de conscience à l'intérieur duquel était "projeté" un film préhistorique en 3D, genre La guerre du feu. Et toutes les créatures vivantes, douées de perception, sont des champs de conscience à l'intérieur desquels est projetée la même réalité, mais sous un autre angle de caméra, avec un champ plus ou moins large. Je suis étonné qu'aucun concepteur n'ait jamais pensé à créer un jeu vidéo en ligne appelé LA VIE ou L'UNIVERS.

Pour découvrir cet univers fantastique, votre univers, je vous propose de regarder une vidéo qui explique ce qu'est la physique quantique de façon simple, claire et ludique. Et puis, s'il y a quoi que ce soit que vous ne comprenez pas, vous pouvez toujours poser vos questions dans un commentaire. Quand vous aurez regardé la vidéo et serez suffisamment familiarisé avec cette physique non conformiste, je vous suggère de lire la nouvelle Il était une fois dans l'OAMM, laquelle propose un scénario quantique de la création de l'univers.

Quant à ceux qui, tout comme Einstein, posent la question qui fâche : "Et Dieu, dans tout ça ?" Je leur rappelle qu'à l'origine de toutes les langues que nous connaissons, le mot "dieu" était issu de la racine indo-européenne dei, laquelle signifie "briller". C'est la plus ancienne dénomination linguistique de la divinité, elle est liée à la notion de lumière. C'est quoi, la lumière ? Bah, c'est ce qui permet de percevoir, de faire apparaître les choses, non ? Oui, comme la conscience.

Soit, on est loin du barbu qui trône sur un nuage. Cependant, il y a un bémol à cette conception déduite d'une physique tellement déjantée qu'elle en devient métaphysique : nous n'avons plus personne à blâmer pour l'état des lieux de ce monde, à part nous-mêmes. Car, c'est nous qui créons cette réalité avec notre conscience et nos pensées.

Dans ces conditions, on comprend pourquoi certains s'accrochent à leurs vieilles théories matérialistes avec l'énergie du désespoir… Qui a envie d'être responsable de ce foutu bazar ? Parce qu'au bout du compte, le matérialisme n'est peut-être qu'un prétexte à cette idée sous-jacente : "Je ne crée rien, je ne suis qu'une pauvre bête, une victime de chair prisonnière d'un univers cruel, froid et sans âme… et je décline tout responsabilité pour ce qui arrive. C'est Dieu le hasard qui l'a voulu." Cosmic loser !

Attention ! J'ai dit responsable, pas fautif. Dans ce contexte, un sentiment de culpabilité serait contre-productif. Les erreurs, aussi désastreuses soient-elles, permettent d'apprendre, de se corriger. Ensuite, il n'y a plus qu'à réparer. Et puis, il y a quand même une compensation, dans cette vision quantique du monde. Comme disait Djalâl ad-Dîn Rûmî : "Ne vous sentez pas seul, l'univers tout entier est en vous."


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