Dans l’article Donner du sens à la vie, j’avais parlé de ma rencontre avec des psychologues et psychiatres qui suivaient des stages de chamanisme.
Certains penseront que ces praticiens n’avaient plus toute leur tête ou qu’ils s’étaient égarés dans leur démarche professionnelle pour rajouter, en guise de corde à leur arc, du boyau de dinosaure.
Avant de porter un jugement hâtif, je vous propose d’explorer ce sujet au-delà de l’image pittoresque du chaman qui psalmodie des incantations tout en battant son tambour, dans l’atmosphère enfumée d’une hutte ou d’un tipi.
L’Encyclopedia Universalis définit ainsi l’animisme (du latin anima, âme) :
Le terme "animisme" désigne, dans son sens général, la croyance aux âmes et aux esprits. Dans son sens spécial, il se réfère à la théorie d’Edward B. Tylor (1832-1917), selon laquelle la croyance aux esprits représente la première phase de la religion. Cette théorie a rendu populaires les deux sens du terme animisme.Esprits de l’eau, des lacs et des rivières, esprits du feu ou du vent, du ciel ou du tonnerre, esprits des forêts, montagnes ou déserts. Pour les animistes, les esprits, manifestations d’êtres défunts, humains ou animaux, peuvent agir sur le monde tangible, de manière bénéfique ou non. Si bien que dans certaines sociétés, il convient de leur vouer un culte ou de se livrer à des rites pour les apaiser ou s’attirer leurs bonnes grâces. Ainsi défini, comme croyance à l’âme et à une vie future et, corrélativement, croyance à des divinités directrices et des esprits subordonnés, l’animisme peut caractériser des sociétés extrêmement diverses, sur toute la surface du globe.