Pages explicatives
dimanche 20 septembre 2015
À l'écoute des fantômes du passé
La croyance populaire raconte que les fantômes sont des êtres ayant trépassé sans avoir pu dire ce qui pesait sur leur cœur quand il battait encore… un secret, une souffrance ou une parole d'amour.
Se pourrait-il que ces chaînes et ces boulets, qui font de certains d'entre nous des âmes en peine, ne soient que cela ? Des paroles qui, même quand elles ont franchi nos lèvres, nous sont restées coincées en travers de la gorge.
Ne dit-on pas "être hanté par une idée, un souvenir" ?
Le premier réflexe, en cas de conflit ou de bouleversement, c'est de se confier à une tierce personne : proche, ami, thérapeute, prêtre, confident, coach. Parfois le premier qui se présente, tant le besoin de "décharger" peut être pressant.
Malheureusement, les interlocuteurs capables d'écouter patiemment, sans se lasser ni intervenir de façon maladroite, sont rares. La plupart, même les professionnels, ne peuvent s'empêcher de couper la parole pour donner un avis qui, lorsqu'il n'est pas inutile, fait plus de mal que de bien. Ou alors, ils montrent des signes de désintérêt. Certains se mettent à parler d'eux : "Ah ! Tu sais, c'est comme moi, lorsqu'il m'a quittée, j'ai cru que je ne m'en remettrais jamais."
mardi 14 juillet 2015
Quand la mémoire prend le large
Le mot "souvenir" est issu du verbe latin subvenire qui signifie "venir à l'esprit" (de sub "sous" et venire, "venir"). Cette étymologie suggère que lorsqu'un souvenir nous vient à l'esprit, il remonte depuis les profondeurs du passé, cet abysse insondable situé "sous" notre conscience, pour venir flotter à la surface.
L'image est poétique, mais est-elle exacte ?
Que savons-nous de la mémoire avec certitude ?
Où sont emmagasinés ces souvenirs ?
D'ailleurs, que savons-nous de l'esprit ?
Si vous consultez Wikipédia à la rubrique Neurosciences vous lirez ceci :
Questionnements actuels
Bien qu'ayant réalisé de grandes avancées ces dernières décennies, la recherche en neurosciences a encore de grandes interrogations devant elles.
Son plus grand défi reste et restera de lier la biologie (les neurones) à la psychologie (la conscience, l'esprit, l'intelligence, etc.)
Voici quelques exemples de questionnements actuels sur lesquels planchent certains neuroscientifiques :
Où est stockée l'information (la mémoire), au niveau des neurones ou ailleurs ?
Les neurones pourraient-ils ne servir que de relais ?
dimanche 12 juillet 2015
Entendons-nous bien
Pour bien s'entendre, il faut s'écouter.
Si vous voulez entamer une dispute, coupez la parole de votre interlocuteur. La plupart du temps, même si la personne qui parle n'en est pas toujours consciente, la communication est un processus qui soulage ou génère du bien-être à des degrés variables suivant les sujets exprimés.
À l'inverse, entraver ce flot libérateur provoque chez celui ou celle qui tente de dire ce qui lui tient à cœur un sentiment de frustration. Si ce phénomène se répète au fil des conversations, ce qui commencera comme un léger inconfort deviendra une insatisfaction grandissante, puis débouchera sur du ressentiment ou une franche colère.
Le problème, c'est que les protagonistes d'une dispute sont persuadés que la raison réelle du conflit repose essentiellement sur leur désaccord, la divergence de point de vue.
C'est une illusion.
vendredi 10 juillet 2015
Arrêter de fumer… les doigts dans le nez
J’ai arrêté de fumer du jour au lendemain… Sans effort excessif, sans "volonté", sans méthode tirée d’un livre ni conseils glanés sur le web, sans tambour ni trompette, juste comme ça, simplement.
C’était facile. Je ne me suis pas débattu dans les affres de la frustration ou du "manque". C’était il y a plus de sept ans.
J’aimais bien fumer. Je ne faisais pas partie de ces fumeurs honteux, vous savez : "j’ai essayé d’arrêter plusieurs fois, mais à chaque coup je recommence, c’est plus fort que moi", ou bien "j’aimerais bien arrêter, mais j’ai pas le courage", "Oui, je sais, c’est mauvais pour la santé, mais qu’est-ce que tu veux…" avec une petite mine contrite en prime. Non, non. Moi, je trouvais ça super, de fumer. Très agréable, ce geste convivial d’allumer une clope en fin de repas, de s’en rouler une tout en discutant avec des amis, en buvant un thé ou un café.
Sentir ce petit cylindre entre ses doigts, l’odeur de la fumée, inspirer cette caresse nuageuse dans les poumons, la recracher peu à peu, s’entourer d’un nuage de brume qui adoucit les contours de l’existence. Les sensations !
Si l’on y regarde bien, on se rend compte que la majorité des plaisirs quotidiens contiennent cet ingrédient ô combien essentiel : la sensation. Que ce soit manger, regarder un film, aller en vacances pour sentir la fraîcheur de l’eau sur son corps, le sable chaud sous ses pieds, la brûlure des coups de soleil… manger un hot-dog ou un hamburger avec des frites et un Coca, ou pire, un milk-shake bien gras et trop sucré… la finalité est la même : faire vibrer nos sens. Vue, ouïe, toucher, odorat, goût et bien d’autres… Faire du saut à l’élastique ou se rouler en boule sous la couette par un soir d’hiver dans une maison glaciale. Aller en boîte ou à un concert, mitraillé par les éclairages, entre plaisir et stress. Se prendre un plat sur le bitume lors d’une chute en rollers, jouer sur sa console vidéo jusqu’à ce que ses pouces, sa tête et ses yeux endoloris déclarent forfait… courir trop longtemps et trop fort, et rentrer chez soi, épuisé, en nage, avec des ampoules aux pieds, puis savourer les courbatures le reste de la semaine… regarder un tableau de peinture et rester fasciné devant sa laideur, lire un mauvais livre jusqu’au bout parce que, quand même, on aimerait bien voir comment ça finit… Regarder un enfant courir, un couple s’embrasser, un oiseau s’envoler… faire du shopping, ou simplement des courses dans un supermarché, voir, toucher, sentir, palper tous ces aliments, ces objets, utiles ou inutiles… remplir un caddy bien au-delà de ses besoins, par fringale, par manque, par cet appétit que la publicité nous stimule sans cesse… Écouter le bruit d’une machine qui tourne ou le scanner d’une photocopieuse, en sentant l’odeur étrange de l’encre surchauffée. S’étonner de la sonnerie originale d’un portable… Écrire…
Les sensations, c’est la carotte qui nous fait avancer, le su-sucre qui nous fait saliver, le cadeau de la pochette-surprise qu’on ouvre à chaque instant, le bonus permanent de ce magnifique jeu audio-vidéo-sensatio qu’est la vie.
dimanche 14 juin 2015
Regarder autour de soi plutôt qu'à l'intérieur
En septembre 2017, au cours d'une discussion avec des stagiaires d'EFT qui se rendaient à une conférence d'Eckart Tolle au Grand Rex, j'ai appris que les places, pour cette prestation à guichet fermé depuis mars, se vendaient sur leboncoin et eBay à un prix allant du double au triple.
Je ne connaissais pas cet auteur, mais j'ai pensé que si un philosophe pouvait se produire au Rex avec le succès d'une star de rock, c'était un signe des temps.
Peu après, j'ai vu que Le pouvoir du moment présent était Numéro 2 sur la liste des 10 best-sellers de la Fnac. Curieux, j'ai feuilleté l'ouvrage bien en vue sur les étagères promotionnelles du magasin, près de l'escalator.
Sur Amazon, à l'heure où je corrige cet article (17 décembre 2017), Le pouvoir du moment présent bénéficie de 680 commentaires, avec une note moyenne de 4,5 sur 5 étoiles. Harry Potter à l'école des sorciers affiche une note équivalente, mais seulement 350 commentaires.
Une chose est sûre, le sujet ne laisse pas indifférent.
L'expression "vivre au temps présent" peut être source de confusion, car elle signifie deux choses différentes :
A. Profiter de l'instant présent (carpe diem, "cueille le jour") sans se soucier du passé ni du futur, qu'il s'agisse de problèmes non résolus ou des conséquences de ses actes.
B. Percevoir l'environnement présent, avec toute son attention sur les choses et les êtres autour de soi, en un exercice continuel de concentration.
Il vaut mieux ne pas confondre les deux. Le premier est dangereux. Le second thérapeutique.
Percevoir le moment présent. Plus facile à dire qu'à faire.
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